Créons de nouveaux chemins

Créons de nouveaux chemins , créons de nouvelles méthodes. L’usage fait changer la loi, faisons de telle sorte que nos nouveaux usages fassent loi.

Résumé : la mise en relation , la coopération,le partage avec l’intention de mobiliser l’intelligence collective , la créativité , la bienveillance , l’écoute sans jugement et le ressenti ont plus d’importance que l’on ne croit pour  la recherche de nouvelles symbioses qu’elles soient entre deux écosystèmes entrepreneuriaux de la sphère humaine ou entre la sphère humaine et les sphères végétale ou animale. En réalité ce sont nos principaux outils  pour créer de nouveaux chemins.

 

Nos ressources pour créer de nouveaux chemins

1/ la notion de symbiose 

La symbiose (du grec σύν sýn, ensemble et βίος bíos vie) est une association intime, durable entre deux organismes hétérospécifiques (wikipédia).

Exemples: 
Symbiose arbres (ou plantes)  et champignons ou moisissures (règne végétal) : les champignons ou moisissures se placent aux racines des arbres où ils aident la plante à absorber l’eau et les minéraux essentiels comme le fer, le potassium , le zinc etc…et en échange la plante fournit les hydrates de carbone aux champignons car ils sont dépourvus de chlorophylle. 

Symbiose fleurs (règne végétal)  et abeilles (règne animal)  :

Les abeilles veillent sur l’épanouissement du règne végétal en récoltant nectar et pollen des fleurs pour s’en nourrir puis en essaimant le pollen ce qui assure la pérennité de l’espèce .C’est un échange vertueux: la fleur “appelle” l’abeille par ses couleurs chatoyantes pour la nourrir et l’abeille en échange parsème son pollen pour que d’autres fleurs naissent. 

Symbiose entre différentes plantes du règne végétal avec l’aide de l’homme (règne humain) :

“La permaculture recherche constamment les meilleures associations de plantes et valorise les associations culturales traditionnelles qui ont montré leur efficacité comme la culture de la courge avec le maïs et le haricot. Pratiquée encore couramment, en Amérique Centrale notamment, elle est efficace car sur une surface réduite le haricot permet de fertiliser le sol en fixant l’azote de l’air par les rhizobium de ses racines, le maïs fournit un tuteur pour le haricot, et les feuilles de la courge couvrent le sol et en conservent l’humidité.

De nombreuses synergies sont possibles: poireau avec fraisiers, pomme de terre et ail, navet et laitue pour le bénéfice d’une belle production respectueuse des sols.

Quelques types de systèmes agro forestiers combinent les arbres et les animaux brouteurs. Ces animaux sont des animaux domestiques utilisés comme co-travailleurs, en mangeant une nourriture non comestible pour l’humain comme les limaces, les termites, et font intégralement partie de la lutte contre les nuisibles, en fournissant de plus des fertilisants à travers leurs excréments et en contrôlant certaines espèces de mauvaises herbes.”  (source : cf (1))

Ainsi , l’homme peut mettre son intelligence et son sens de l’observation au service de la sphère végétale en favorisant les meilleures associations de plantes et d’animaux pour que les symbioses détectées assurent la pérennité des espèces, une production abondante de fruits et légumes de qualité et la protection des sols. 

 

2/ la notion de multicentrisme (source : cf (2))

Partons déjà de ce que sont les visions anthropocentrique, biocentrique, écocentrique pour comprendre ce qu’apporte la vision multicentrique de différent.

La vision anthropocentrique  

La  vision anthropocentrique est généralement celle de notre monde occidental, l’être humain se considère comme séparé de la nature.

Selon Nicole Huybens(4) dans son ouvrage : “La forêt boréale, l’éco-conseil et la pensée complexe. Comprendre les humains et leurs natures pour agir dans la complexité”,Editions universitaires européennes, 2011

« L’humain est séparé de la nature, différent d’elle, il est rationnel et libre de construire son destin, il possède la capacité de produire des connaissances et l’éthique qui font défaut à la nature. Dans cette vision, l’humain justifie l’énigme de son existence par la valorisation d’une ou de plusieurs de ses caractéristiques propres : sa liberté, son éthique, sa rationalité et ses sentiments. Il est alors en droit de dominer la nature, de s’en servir comme un propriétaire, sans rituel, sans besoin de réciprocité, sans donner à la nature un caractère sacré(3). »

L’anthropocentrisme s’enracine dans la tradition judéo-chrétienne.

La critique actuelle de l’anthropocentrisme est nécessaire face aux dégradations environnementales provoquées par l’ambition et l’avidité des hommes.

Pour Nicole Huybens (4) , la vision anthropocentrique se décline en réalité selon deux orientations très différentes : l’exploitation pure et simple de la nature ou bien son gardiennage.

« Il s’agit de passer d’une conception despotique (dominer, écraser, réduire, manipuler, se prendre pour Dieu en insistant sur la violence et le pouvoir) à une conception de la gérance (collaborer, améliorer, comprendre, partager, ressembler à Dieu créateur et gérer sous sa conduite comme un intendant serviable et responsable)(5). »

Mais est-ce que cette attitude est suffisante ?

 

La vision biocentrique apparaît en contre-point de l’anthropocentrisme.

« Le biocentrisme se caractérise par l’abandon radical de la perspective anthropocentrique… où l’être humain apparaît comme l’achèvement de la création(6). »

Face aux excès destructeurs de la position anthropocentrique, s’oppose une vision radicalement inverse : la nature est sacralisée car toute vie appelle le respect. Chaque être vivant, quel qu’il soit, humain ou non-humain, possède en soi une valeur intrinsèque qui demande d’être prise en considération. Il est un organisme, destiné à s’accomplir, selon ses propres voies, et, en cela, il mérite d’être considéré et protégé autant qu’un autre.

S’il remet en cause l’anthropocentrisme, le biocentrisme reste cependant tributaire d’une approche individualiste qui n’attribue de réalité qu’aux organismes isolés en négligeant leur intégration dans leur milieu de vie. Or la protection de la biodiversité s’intéresse surtout à des entités supra-individuelles, les espèces et les écosystèmes.

 

L’écocentrisme : quand le système est le centre à partir duquel s’évaluent les décisions

L’écocentrisme propose une approche plus large afin d’inclure ces entités globales : les espèces, les communautés d’êtres vivants, les écosystèmes. Elles ont une valeur intrinsèque car elles sont une matrice pour les organismes. Il s’agit donc de les prendre en considération.

Dans une interview, Philippe Descola déclarait :

« Nous aurons accompli un grand pas le jour où nous donnerons des droits non plus seulement aux humains mais à des écosystèmes, c’est-à-dire à des collectifs incluant humains et non-humains, donc à des rapports et plus seulement à des êtres(7). »

La vision écocentrique s’appuie sur les découvertes systémiques de l’écologie scientifique : les éléments vivants (biotiques), et non vivants (a-biotiques) interagissent pour former un tout qui a sa cohérence propre. Elle se fonde sur l’existence même de la valeur systémique dans la nature.

« Une chose est juste lorsqu’elle tend à préserver l’intégrité, la stabilité et la beauté de la communauté biotique. Elle est injuste lorsqu’elle tend à l’inverse(8). »

La protection de la biodiversité devient dès lors un enjeu majeur car si une espèce disparaît, c’est tout l’écosystème qui se déséquilibre et ce déséquilibre rejaillit sur les autres espèces, y compris sur nous-mêmes, les hommes. Il nous faut donc favoriser un partenariat avec l’ensemble de la communauté biotique qui exclut toute tendance à privilégier les seuls intérêts humains.

 

Le multicentrisme : quand le centre est dans la coordination de l’un ET l’autre

“Nicole Huybens (4)  relève que la vision écocentrique est entachée de plusieurs paradoxes :

– Les lois de la nature sont appréhendées et comprises en dehors de la présence de l’homme. Nous étudions les processus naturels en eux-mêmes, comme si l’homme n’y était pas mêlé. Mais qu’en est-il de la situation réelle, celle où il est inséré dans la nature ?

– Par ailleurs, les écosystèmes ne sont pas stables. Faut-il préserver à tout prix leur intégrité, au risque de contrevenir au processus naturel d’évolution ? Si l’on veut conserver les écosystèmes tels qu’ils sont, ne risque-t’on pas de faire obstacle à la dynamique de changement, lente et puissante, de la nature ?

« Dans un monde complexe où la destruction de la nature s’accélère, agir efficacement pour la protection de la faune et de la flore n’est plus à la portée de n’importe quelle personne d’aussi bonne volonté soit-elle(9). »

– Enfin, la nature est autant « barbare » que « bienveillante » et les lois de la nature ne sont pas forcément toutes « bonnes » à suivre.

Si l’écocentrisme introduit à la complexité, il s’agit d’aller plus loin encore en proposant une vision multicentrique qui intègre « des antagonismes et des contradictions dans un cadre qui permet d’envisager leur complémentarité ».

Le multicentrisme « devrait permettre d’intervenir dans la complexité d’une problématique socio-environnementale, qui inclut et dépasse les trois premières visions et présente de manière articulée ce qui peut a priori apparaître comme des contradictions(10). »

 

Cette nouvelle approche s’articule, selon Nicole Huybens, autour de cinq concepts clés :

1. La co-évolution :

Non seulement, l’humain et la nature sont en lien étroit mais ils se créent mutuellement. « Les humains et la nature sont les produits l’un de l’autre », les produits de leur co-évolution.

La lente marche du monde s’est faite, précise Edgar Morin, « par transformations mutuelles entre une biosphère acentrique, inconsciente, spontanée et une humanité devenant de plus en plus consciente de son devenir et du devenir du monde(11). »

Nicole Huybens ajoute : « L’humain, en devenant conscient du devenir de l’univers, donne une conscience au monde, cela le distingue des autres espèces, sans le séparer(12). ». De tous les acteurs du système, lui seul en effet possède la capacité de réflexion sur ce qui se passe.

Aujourd’hui, la planète résulte en grande partie des activités humaines. 

Le multicentrisme ouvre la perspective d’un partenariat qui « associe l’humanité et la nature dans une relation réciproque(13) » mais qui, pour autant, ne fait pas de l’être humain un être séparé.

« L’homme doit cesser de se concevoir comme maître et même berger de la nature… Il ne peut être le seul pilote. Il doit devenir le co-pilote de la nature qui elle-même doit devenir son co-pilote(14). » (E. Morin)

Il s’agit donc de considérer la relation entre l’humain et la nature comme une dynamique de réciprocité créatrice. La spécificité de notre espèce n’est pas à nier, elle a toute sa place. Sur le plan neuro-anatomique, elle est la conséquence du développement exceptionnel du lobe frontal de nos cerveaux, qui nous permet d’être capables de mémoire, de concentration, de gestion des émotions, de pensée réflexive, et nous met ainsi en position de participer de manière consciente à l’évolution.

« L’humain ne peut nier ni sa dignité, ni sa spécificité, ni la valeur intrinsèque de sa partenaire, la nature(15). »

La spécificité de l’être humain, défendue dans la vision anthropocentrique, est ici reprise mais d’une manière tout à fait différente, puisqu’en lien étroit et co-créateur avec la nature.

 

2. La responsabilité :

En raison du développement de sa conscience, l’humain est responsable de ses actes.

« On peut voir dans l’apparition des conventions internationales sur le climat ou sur la biodiversité des exemples concrets de l’exercice de cette responsabilité. Ceci sera insuffisant : chaque humain est aussi responsable devant sa conscience sans tribunal pour ce qui concerne les conséquences futures de son agir quotidien(16). »

 

3. La raison et les sentiments :

Connaître la nature de manière rationnelle et scientifique, est indispensable pour prendre les décisions les plus appropriées possibles. Savoir comment fonctionnent les entités naturelles et les écosystèmes réduit le risque de se comporter selon son seul imaginaire.

Mais l’approche sensible a également sa place. Nous pouvons voir par exemple que la réintroduction des ours provoque des réactions émotionnelles très différentes selon les personnes : réjouissance, peurs, colère… Grâce à sa faculté de se mettre à la place de l’autre, l’être humain est capable d’empathie non seulement à l’égard de ses semblables mais également à l’égard des éléments du monde non-humain.

« La vision multicentrique de la relation homme – nature suppose que la bienveillance, terme générique que nous pouvons utiliser pour désigner les différentes formes d’amour, sous toutes ses formes, guide les décisions humaines autant en relation avec d’autres humains qu’en relation avec la nature(17). »

 

4. Le holisme et l’individualisme :

Ne voir que l’individu fait oublier l’espèce. Mais ne s’occuper que de l’espèce fait disparaître l’individu.

La vision multicentrique prend en considération l’individu comme le fait le biocentrisme (à l’égard de chaque être vivant) ou l’anthropocentrisme (uniquement à l’égard de chaque être humain), elle prend aussi en considération les espèces et les écosystèmes comme le fait l’écocentrisme.

« Une éthique multicentrique tient compte :

des individus ET des espèces,

d’un animal ET de l’écosystème,

des humains dans leur spécificité ET de la nature dans sa biodiversité(18). »

 

5. Le dialogue :

« La complexité de la vision multicentrique ne peut s’exprimer de manière adéquate sans recourir à la démocratie dialogique, qui semble le meilleur rempart contre le retour aux discours totalisants(19). »

Pour aller dans le sens de la vision multicentrique, il est nécessaire de donner place à la pluralité des points de vue, sans craindre les conflits qui peuvent en découler. 

Dans le cadre du débat, les antagonistes sont à entendre si on veut laisser émerger une position qui n’exclut aucun terme. Cette voie d’ouverture trouve son point d’appui dans la reconnaissance de l’altérité:  tenir compte de l’autre, respecter sa différence, écouter ce qui lui est particulier.

 

3/ la notion d’écosystème au sens large 

Ecosystème : En écologie, un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants en interaction avec son environnement. Les composants de l’écosystème développent un dense réseau de dépendances, d’échanges d’énergie, d’information et de matière permettant le maintien et le développement de la vie (wikipédia) voir des définitions plus complète dans le lexique 

Un écosystème entrepreneurial est un ensemble interconnecté d’acteurs, d’organisations, d’institutions et de processus qui se combinent de multiples façons, au sein d’un environnement entrepreneurial local (Isenberg, 2010 ; Mason et Brown, 2014).

C’est un espace porteur, facilitateur et accélérateur de la formation et de la croissance d’entreprises

Selon Isabelle Delannoy (20), l’économie symbiotique s’appuie sur la symbiose entre l’intelligence humaine, la puissance des écosystèmes naturels et les outils de la technosphère

  • les écosystèmes vivants biologiques(végétal, animal)  et les éléments non vivants (eau, air, feu , terre) produisent énergie, matériau, fonctionnalités diverses et informations
  • les écosystèmes sociaux produisent de l’information et via l’intelligence collective proposent des idées , de l’innovation pour expérimenter différents types de symbiose entre eux -mêmes ou entre les autres systèmes biologiques 
  • les écosystèmes industriels produisent de l’efficacité et de la puissance en se mettant au service des symbioses détectées

Pour que ces différents écosystèmes agissent en symbiose il faut l’existence de territoires communs sur lesquels naviguent des quantités de flux matériels et immatériels, porteurs d’informations, circulant de façon fluide dans entrave ni discrimination.

Ces territoires communs, ces îlots,  sont auto-organisés en gouvernance partagée.

C’est dans ces îlots que l’on identifie ce qui peut être partagé, être mis en commun : ressources (ou déchets transformés en ressources) , fonctionnalités particulières, compétences particulières, savoirs à partager ,associations diverses en complémentarité.

 

Exemple du tiers lieux :

Un tiers lieux est un ilot de ce type où se côtoient fablab(fabrication locale ), espace de coworking , café associatif (partage libre et brassage ), jardin permacole, foodlab(mini cuisine professionnelle créative), lieu d’émulation culturelle, matériauthèque, espace de partage de savoirs etc….

Ce type de lieu où se “fabrique” du lien social local et se partage la connaissance est source d’innovation symbiotique car permet une meilleure compréhension des besoins , atouts, richesses, limitations et contraintes de tous les acteurs situés dans un environnement proche. 

Un tiers lieux est en lui même un “facilitateur” de mise en réseau de différents écosystèmes dans le but de trouver des pistes symbiotiques entre les différents acteurs tout comme un facilitateur au sein d’un groupe de personnes permet de fluidifier les échanges et la co-construction entre les personnes du groupe autour d’un projet commun. 

Cette fonction de facilitation est un élément essentiel de l’organisation symbiotique de demain.

Faciliter la mise en œuvre de l’intelligence collective qu’elle soit entre différentes personnes ou entre différents écosystèmes c’est être attentif aux conditions dans lesquelles se passent les échanges. 

La mission du facilitateur :clarifier la compréhension des projets, ressources, limitations, compétences, contraintes des uns et des autres et instaurer la confiance et la création de liens pour qu’ émergent des idées nouvelles et des intérêts communs via une coopération fructueuse qui profite à tous les écosystèmes en présence.

On pourrait parler de codéveloppement entre écosystèmes que le “co” désigne une vraie collaboration de ressources matérielles ou juste des échanges d’idées via l’intelligence collective pour servir et aider l’autre dans son développement .

 

Exemple du marché coopératif (21) 

Le marché coopératif “Kaba péyi a” permet la mise en relation de 2 écosystèmes : celui des consom’acteurs d’origine variée (diversité d’âges, de sexe, de professions et d’origine géographique) qui souhaitent consommer des fruits et légumes sains et promouvoir le zéro déchet et celui des producteurs qui produisent des légumes et fruits sans pesticides en agriculture raisonnée ,qui cherchent un espace pour les vendre et une aide pour mieux communiquer sur leurs produits

écosystème 1: celui de consom’acteurs

besoins : pouvoir consommer des légumes et fruits locaux sans pesticides à prix raisonnables 

fonctionnalités proposées : 1/montage et animation d’un espace équipé pour proposer un marché hebdomadaire avec gestion de la caisse (monnaie versus fruits et légumes ) 2/ communication adéquate sur la qualité des produits cultivés pour augmenter le nombre d’acheteurs 3/sensibilisation des producteurs et des acheteurs au zéro déchet 

ressources offertes en échange à l’écosystème 2: monnaie plus don de temps (3 heures par mois et par consom’acteur ) 

déchets : sans objet

écosystème 2: celui des producteurs 

besoins : avoir un circuit supplémentaire de ventes pour leur production de fruits et légumes de qualité et une meilleure visibilité de leurs produits

fonctionnalités proposés: transport des fruits et légumes et présence des producteurs sur le lieu du marché (presbytère du quartier Redoute)  pour la promotion de leurs produits

ressources offertes en échange à l’écosystème 1: fruits et légumes cultivés de manière saine en vente directe donc à prix raisonnables

déchets : les invendus périssables sont offerts gracieusement en fin de marché pour alimenter des personnes en situation précaire ou offert aux membres du presbytère 

Cet ensemble constitué de ces deux écosystèmes est auto-organisé en gouvernance partagée pour co-construire une symbiose de type agile c’est -à -dire qui s’adapte par rapport aux changements de son environnement.

Les échanges vertueux ne se font pas obligatoirement avec une réciprocité profitable directement aux deux parties , l’idée étant que les échanges  “donner/recevoir” pour chacun des écosystèmes soit équilibrés pour l’ensemble de la sphère humaine.

Pour conclure , nous pouvons commencer à imaginer des outils et de nouvelles méthodes de mise en relation des humains et de la nature dans le but de trouver des symbioses qu’elles soient inter-sphères c’est à dire entre la sphère humaine et la sphère végétale ou animale ou entre différents corps de métiers de la sphère humaine. Ces symbioses peuvent déboucher sur des projets totalement nouveaux et innovants.

Il est indispensable de créer et d’animer des espaces pour que cela soit possible et de former des “facilitateurs “ pour animer ces espaces.

Les échanges et complémentarités qui en découleront devront servir l’écosystème global que représente la planète Terre.

 

Sources :

(1) https://eccaqc.wordpress.com/2012/01/14/la-permaculture-la-symbiose-de-lhabitation-et-de-lenvironnement/

(2) La relation Homme/Nature : Patrick Guérin et Marie Romanens http://eco-psychologie.com/recherche/la-relation-hommenature/

(3) La forêt boréale, l’éco-conseil et la pensée complexe. Comprendre les humains et leurs natures pour agir dans la complexité, Editions universitaires européennes, 2011, p. 83. Description des différentes visions de la relation Homme-Nature par Nicole Huybens

(4) ibid

(5) André Beauchamp, Introduction à l’éthique de l’environnement, Montréal Paris, Editions Paulines, Médiaspaul, 1993. Cité par Nicole Huybens, op. cit., p.85.

(6)Ibid. Cité par Nicole Huybens, op. cit., p.89.

(7)Télérama, n° 3392, 17-23 janvier 2015.

(8)Almanach d’un Comté des Sables, Flammarion, 2000, p. 283.

(9) Jean-Claude Génot, op. cit., p. 50.

(10)  Nicole Huybens, op. cit., p. 83.

(11)Edgar Morin, La méthode II : La vie de la vie, Paris, Seil, 1980, p. 96-97.

(12) Nicole Huybens, op. cit., p. 99

(13) ibid

(14) Edgar Morin, La méthode II : La vie de la vie, Paris, Seuil, 1980, p. 97.

(15) Nicole Huybens, op. cit., p. 100

(16) Ibid., p. 101.

(17)Ibid., p. 102.

(18)Ibid., p. 103.

(19)Ibid., p. 105.

(20)L’économie symbiotique – Isabelle Delannoy /édition actes sud 

(21) https://www.facebook.com/kabapeyia/